Jéhovah t'en.

Publié le par Liam Fawkes

Le témoin de Jéhovah a été la goutte d'abus qui a fait déborder le vase de ma patience.

 

En vrai j'suis un mec comme ça, vous pouvez me parler pendant plusieurs heures de l'histoire de Limoges que je ne broncherai pas. Bon, évidemment au fond je penserai à toutes les manières rapides d'en finir avec ma vie (ou la vôtre idéalement), mais je suis là. Avec un air vaguement intéressé et des hochements de tête suffisamment réguliers. Bon des fois ça déconne.

 

Mec lambda : "Maman a fait une tarte aux questches hier, elle y a mis trois oeufs, de la farine et

[...quelques suicides mentaux plus tard...] sinon tu penses vraiment que mon chat survit à un cycle de machine à laver ?"

 

Moi : Hochement de tête.

 

Quelques minutes plus tard : "WAIT, WHAT ?"

 

D'ailleurs ça le fait souvent chez les commerçants, ça. Genre chez le coiffeur en général ça commence par :

 

"Et sinon vous faites quoi dans la vie ?

(je rêve d'avoir les couilles de répondre un jour : "je viens de subir un licenciement économique, connard". Je réponds donc :)

- Etudes de biologie.

- Ah, c'est intéressant ça la biologie. Moi j'ai jamais été bon en ça jusqu'à la fin de ma scolarité en CM1[...]"

 

COMBO MEURTRE/AGONIE MENTAL(E). ' ECRITURE SUR UN MUR AVEC MON SANG "OH CE CONNARD M'A TUER" ' MENTAL.

 

Vous voyez le genre. Même quand tu payes pour une prestation, tu as le droit à tout l'historique de A à J. Oui, le reste de l'alphabet c'est pour la semaine prochaine ai-je découvert. 

 

BREAKING NEWS : on a trouvé le psy le plus baisé du monde. 

 

Quoiqu'il en soit, dans la rue j'ai cette image du mec à qui on peut parler. Et demander des trucs : clope, briquet, thunes, conseils, faveurs sexuelles, bouteilles.
Bon les cinq premiers pourquoi pas, mais quand je suis en short et tee-shirt, à moins de jouer à David Copperfield avec mon cul, je vois pas bien comment je pourrais transporter une bouteille sur moi. Même du cacolac quoi.

Sinon on me propose souvent des roses "de l'amour" dans la rue, le soir. Les trucs qui ressemblent à des pissenlits avec un peu de gueule, là, et que t'es censé offrir aux femmes de ton groupe pour déclencher un amour fou.

("OH JOSÉ PRENDS MOI SUR LA TABLE RIGHT NOW, CETTE ROSE M'EMEUT")

 

En fait, un mec à côté de moi a trouvé la combine idéale : "non merci, on a déjà baisés". Efficace.

 

Tout ça pour dire que quand le témoin de Jéhovah est arrivé vers moi avec son radar à blaireau, je pense qu'il a du capter un signal bien plus fort qu'avec un véritable blaireau. Non, pas D. Douillet, l'animal.

 

Sauf que là, quand il m'a annoncé qu'à l'Apocalypse je subirai le déluge comme Sodome, Gomorrhe, les impies, les mecs qui regardent Grey's Anatomy pour le scénario, et les quelques girafes qui avaient loupé la correspondance entre le Sahara et l'Arche de Noé, j'ai craqué. Enfin. Attention la séquence qui va suivre peut heurter un public non averti.

 

Je l'ai interrompu, mec. INTERROMPU. Bon j'ai quand même pris son prospectus. La prochaine fois, avec quelques efforts, je pense que je peux lui foutre au cul.

En ajoutant, pourquoi pas, un peu de glue permanente.

De quoi donner à l'expression "cul-béni" tout son sens.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article